Depuis peu, vous constatez que votre champ de vision se rétrécit désespérément et, étrangement, les contours de ce que vous voyez vous paraissent très sombres. Comme plus d'un million de Français, vous souffrez probablement d'une maladie des yeux appelée glaucome. Et pour plus de sécurité, mieux vaut vous référer à un ophtalmologiste le plus proche de chez vous. En attendant, certaines données permettant de découvrir cette maladie ne sont pas à prendre à la légère tant le risque de cécité est omniprésent.
Les origines de la maladie.
Comme beaucoup de maladies, l'hérédité est le principal facteur de risque. Dans certains cas, le risque de glaucome peut être augmenté. En effet, l'apparition de cette maladie est liée dans certains cas à une augmentation de la pression à l'intérieur de l'œil mais aussi à la prise de certains médicaments comme les corticoïdes. Les personnes atteintes de diabète, de troubles cardiovasculaires, d'hypothyroïdie semblent être à risque.Dans le même temps, le glaucome peut survenir lors d'un traumatisme oculaire grave ou être associé à d'autres affections oculaires, telles que la cataracte, la myopie sévère ou encore l'uvéite chronique.
Les personnes âgées sont les plus sujettes mais malheureusement cela peut toucher d'autres personnes comme les bébés.
types de glaucome
Maladie qui survient plus fréquemment après 45 ans, il est recommandé de la faire dépister le plus tôt possible par un ophtalmologiste. Ce dernier pourra définir de quel type de glaucome il s'agit et trouver la solution la plus appropriée pour éviter la cécité.
glaucome à angle ouvert
C'est le type le plus courant et le plus insidieux. En fait, il se forme lentement et le fait sans provoquer de symptômes perceptibles. Au fil des ans, le champ de vision diminue. Dans ces cas, les signes qui aident à diagnostiquer la maladie sont l' augmentation progressive de la pression à l'intérieur de l'œil.Pour cette raison, il est recommandé qu'un médecin la surveille périodiquement pour vérifier – par un simple examen de la vue indolore – que cette pression ne dépasse pas 21 millimètres de mercure.
glaucome à angle fermé
Ce mec est plus bizarre. Dans ce cas, il s'agit d'une urgence médicale car la pression monte – jusqu'à 80 millimètres de mercure – de façon soudaine et spontanée. Signe qu'il se passe quelque chose : des douleurs oculaires très intenses associées à une baisse de la vision et à la présence de halos colorés autour des points lumineux. Soyez prudent avec ce type de glaucome. Et pour cause, dans un premier temps un seul œil semble être atteint et le second va bientôt souffrir. Sans traitement approprié, c'est la cécité totale et irréversible de la personne atteinte.
glaucome congénital
Problème isolé, malformation oculaire ou dans certains cas héréditaire, le fait est que les deux yeux sont touchés en même temps.
Le moyen de détection le plus utilisé
Rien de mieux qu'une visite chez un ophtalmologiste pour aller jusqu'au bout. Et pour cela, vous pouvez effectuer quelques tests de base. Voici les plus courantes.
Le test de tonométrie
Les médecins dirigent un flux d'air sous pression sur l'œil ouvert ou placent un cône aplati sur la cornée après avoir appliqué des gouttes anesthésiques pour mesurer la pression. Avec de la chance, elle devrait se situer entre 8 et 21 millimètres de mercure.
Mesure de l'épaisseur cornéenne
Elle est réalisée en parallèle de la tonométrie pour donner une plus grande précision à la pression obtenue. Et pour cause, l'épaisseur de la cornée influence le résultat obtenu après l'exécution du test tonométrique. Si la mesure de la cornée révèle qu'elle est épaisse, la valeur de pression obtenue est surestimée, dans le cas d'une cornée fine la pression est sous-estimée.
Simple observation de l'œil.
Une simple source de lumière directe sur l'œil permet de voir tout dommage au nerf optique causé par la maladie.
test de champ visuel
Dans ce cas, le médecin demande au patient de fixer une cible au centre d'une sphère éclairée, ce qui permet de déterminer l'extension du champ visuel et de savoir s'il est anormalement réduit, signe évident de la maladie.
Traitements possibles du glaucome
Il n'est pas nécessaire de se soigner soi-même. Les traitements possibles et envisagés dépendent du type de glaucome mais aussi de l'évolution de la maladie, mieux vaut suivre les instructions de l'ophtalmologiste. Cela dit, après un examen approfondi et une évaluation, ce dernier peut prescrire des collyres pour faire baisser la pression oculaire ou même envisager une intervention chirurgicale – iridotomie au laser, trabéculectomie ou trabéculoplastie selon le cas – pour retarder les effets de la maladie et prévenir la cécité…