Secteur en plein essor, le business des VTC a fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois après les protestations des taxis, mais aussi les VTC eux-mêmes manifestent contre les plateformes de relation client. Pourtant, le nombre de candidats sur ce marché ne cesse de croître et on devrait compter environ 60 000 chauffeurs VTC dans les dix prochaines années, soit deux fois plus qu'en 2018! Une manie qui s'explique en partie par l'absence du titre nécessaire pour accéder à la profession, exigé par une clientèle de plus en plus importante, mais aussi et surtout, par le fait que l'entreprise est en pleine mutation et où la création d'entreprises fait de plus en plus d'émules notamment. Cependant, avant de commencer, mieux vaut savoir de quoi il s'agit exactement.
Devenir chauffeur VTC : les grandes étapes
VTC signifie « exploitant ou conducteur d'une voiture avec chauffeur ». Contrairement aux taxis, un VTC ne peut pas récupérer un client dans la rue, uniquement celui qui a effectué la réservation. De plus, vous ne pouvez pas stationner sur la voie publique ou à proximité des aéroports ou des gares. Vous devez, une fois le service terminé, retourner à votre base. Bien entendu, après votre prestation, vous pourrez reprendre la route si et seulement si vous justifiez d'une nouvelle réservation. De votre côté, vous ne pouvez voyager qu'avec l'un des véhicules VTC autorisés par le règlement d'immatriculation VTC. Mais vous devez d'abord passer par quelques formalités administratives.
Pour s'établir en tant que VTC, que vous travailliez ou non en association avec une plateforme Internet, comme Uber, Marcel, Chauffeur Privé, LeCab, Taxify ou Allocab, il est nécessaire d'avoir un permis de conduire d'au moins trois ans et ce, car chez les conducteurs particulièrement jeunes, la période d'essai ne compte pas. Bien sûr, il faut savoir conduire. Pour cela, il faut contacter la Préfecture. Un médecin habilité par la Préfecture établira alors un "certificat médical d'aptitude" qui, une fois transmis à la Préfecture, permettra d'obtenir un "certificat d'aptitude physique". Parallèlement, le bulletin no. 2 du casier judiciaire doit être vierge et l'interdiction d'exercer une activité commerciale ne doit pas être effective. Enfin, vous devez vous rapprocher d'une des chambres des métiers et des métiers qui propose un examen théorique et pratique, mais en parallèle également une formation obligatoire pour préparer à l'installation. Une fois toutes ces conditions remplies, la Préfecture délivre une carte professionnelle. Papier à coller sur le pare-brise du véhicule, photo bien visible.
En parallèle, il faut aussi créer une société (indépendant, EURL, SASU, par exemple) pour choisir un véhicule puis s'inscrire au registre VTC sur le site du gouvernement. N'oubliez pas de souscrire une assurance véhicule qui couvre le transport de personnes moyennant des frais, mais aussi une assurance responsabilité civile professionnelle. Des prochaines étapes qui tendent à professionnaliser le métier de VTC.